Le graffiti sort de la rue pour défendre et dénoncer ce qu’il représente, et casser les clichés péjoratifs. Mélanger les styles et casser les codes sociétaux. Composition en longueur verticale. Réalisée sur 3 plans. Mélange de lignes de forces qui constituent des formes géométriques rondes et triangulaires, avec la légèreté d’arabesques et de silhouette d’écriture. L’art comme l’écriture est un processus créatif de communication avec d’autres écrivains et le grand public. Des lignes au couteau blanches viennent suggérer une dynamique à la composition en réalisant un jeu de contraste de valeurs. La lumière des cercles rehaussée par des ombres de glacis bleu et violet, leurs permettent de prendre du volume et flotter sur la toile. Sa dominante de couleur lumineuse rose, réhaussée par la chaleur d’une touche orangée et violette réalisées à la bombe, sont contrastées par quelques touches froides et discrètes de bleu et de vert réalisées en relief.

Celles-ci suggèrent la communication d’une identité, une expression, ou l’état d’esprit de l’auteur, et sous-entend que l’artiste a l’intention de laisser sa trace, sa marque, ou son blaze. Le graffiti n’est pas considéré comme un art à cause de son caractère illégal et vandalistique. Perçu comme une forme de nuisance et non comme un œuvre artistique dû au support de sa réalisation dans la rue, sur les murs, façades, ou bâtiments. J’ai décidé de le mettre sur un support imitant une toile, afin qu’il prendre sa place en tant qu’œuvre d’art. Le principe étant qu’il soit vu de tous. Il est un moyen d’expression personnelle, de construction ou de rébellion d’une identité. Il vient aussi dénoncer et défendre l’ignorance de la peinture auprès des métiers d’art, alors que les plus grands maîtres de l’histoire Picasso, Léonard de Vinci, Michel-Ange pour ne citer qu’eux, ont tous étaient, avant de se tourner à la pratique de la sculpture, science, archéologie et autres, de grands prodiges et innovateurs de cet art. Pas de cahier de charges, puisque la pratique de cet art est livrée exclusivement à l’intuition, l’inspiration et l’état d’âme de l’artiste. Sa pratique est alors incontrôlable.